FRANCHES - MONTAGNES - L'arrivée annoncée de plusieurs parcs éoliens dans les Franches-Montagnes implique une adaptation des lignes électriques. Les FMB ont déjà mis à l'enquête une modification de la ligne Le Noirmont-Tramelan. Une étude est en cours pour déterminer les besoins dans le district.
Les Forces motrices bernoises (FMB) prévoient de restaurer la ligne électrique entre Tramelan et Le Noirmont et de renforcer les conducteurs d'énergie. L'objectif est notamment d'assurer le transport de l'énergie éolienne qui sera produite dans les Franches-Montagnes. De quoi interpeller le député radical du Noirmont Samuel Miserez: «Pourquoi déjà renforcer ces lignes alors qu'on ne sait même pas combien d'éoliennes vont s'implanter dans la région? Il ne vaudrait mieux pas attendre de connaître les besoins?» L'élu a posé la question lors du dernier Parlement jurassien.
Le projet vise notamment à agrandir la section des câbles de la ligne 50 kV pour transporter plus d'énergie et à garantir la sécurité de l'approvisionnement. La nouvelle ligne comptera 60 poteaux en bois - pour préserver le paysage - et 14 mâts en béton. «La restauration de cette ligne et son adaptation au développement des Franches-Montagnes étaient prévues depuis longtemps», nous a expliqué le délégué à l'énergie du canton du Jura Francis Jeannottat. «Puisque l'on sait que des éoliennes seront installées dans la région, autant en tenir compte.» Selon lui, cette ligne ne devrait toutefois pas pouvoir absorber tout le courant éolien qui sera produit à terme dans la région.
Pour déterminer les capacités actuelles du réseau des Franches-Montagnes et esquisser les besoins futurs, une étude est justement en cours, comme le signale le ministre de l'Environnement et de l'Equipement Laurent Schaffter. Cette analyse menée en accord avec l'association des maires du district doit rendre ses conclusions fin mars. «Elle nous permettra de déterminer le nombre futur d'éoliennes qui s'implanteront sur les quatre sites prioritaires de Saint-Brais, Lajoux, Les Breuleux et Les Bois», ajoute Francis Jeannottat. Le but idéal est de pouvoir éviter d'installer des lignes à haute tension dans les Franches-Montagnes, tout en exploitant bien ces sites.
L'étude visera aussi à définir qui paie quoi dans la réfection des lignes. C'est en effet aussi un problème: les entreprises qui exploitent les centrales éoliennes ne paient la ligne que jusqu'à un point de raccordement, le reste étant jusqu'ici assumé par les entreprises d'énergie telles les FMB. Cette situation doit s'éclaircir.