LES BOIS - Aux Bois, le dossier, évidemment chaud, des éoliennes est reporté à la prochaine législature. Surtout pour une question de procédure, le Conseil général a décidé hier soir de ne rien décider.
C'était LE point de l'ordre du jour du Conseil général des Bois d'hier soir. Quelle suite le législatif allait-il donner à l'initiative anti-éoliennes? Le texte a récolté 146 signatures et demandait un moratoire de 10 ans lié à toute nouvelle construction d'éoliennes industrielles sur territoire communal. En octobre, le canton a décrété ces initiatives, qui pullulent dans les Franches-Montagnes, contraires au droit supérieur. Il n'empêche. Certaines collectivités sont prêtes à aller jusqu'au bout, mêmes si elle se feront remballer par le SAT (Service de l'aménagement du territoire) au moment de l'acceptation d'un nouveau règlement des constructions.
La commune des Enfers a été la première à se déclarer "jusqu'au-boutiste" il y a deux semaines maintenant. Aux Bois, le Conseil communal n'a même pas eu besoin de rappeler qu'il proposait le rejet de l'initiative, invoquant l'avis de droit délivré par les services du ministre Philippe Receveur. Car d'emblée, le conseiller général PCSI (Parti chrétien social indépendant) Blaise Willemin a demandé le report de ce point de l'ordre du jour. L'élu a avancé des problèmes de procédures pour expliquer son choix: libellé différents selon des documents, traitement pas conforme, textes absents des dossiers idoines, dossiers incomplets, absence de concertation auprès de la commission de l'urbanisme. Blaise Willemin a exigé que les personnes directement concernées par l'implantations d'éoliennes quittent la salle. D'accord, mais qui? Interruption de séance... Au vote, la modification de l'ordre du jour a été avalisée par 13 voix contre zéro.