MOLLENDRUZ - Depuis lundi 3 août, le Service des Energies dYverdon-les-Bains recueille les courriers reçus à lissue de la mise à lenquête du PPA du parc éolien du Mollendruz et du dossier de défrichement qui y est lié. Si pour lheure le nombre doppositions au projet, initié par les Communes de Juriens, Mont-la-Ville, La Praz, Vaulion, Yverdon et le service délectricité de Zurich, nest pas encore connu les courriers nétant pas encore tous arrivés à bon port , des organisations de taille ont déjà annoncé par voie de communiqués sy être opposées.
Cest notamment le cas de la section vaudoise du WWF qui demande que le projet soit amélioré, le parc étant prévu dans «un écosystème fragilisé» , dASPO/BirdLife Suisse, de la Fondation suisse pour la protection et laménagement du paysage FP, dHelvetia Nostra et de Pro Natura. Toutes estiment que ce projet qui pourrait alimenter en énergie la moitié dune ville de taille comparable à celle dYverdon «avait trop dimpacts sur la nature et le paysage» pour être concrétisé et que «la pesée dintérêts entre lénergie produite et les impacts est clairement défavorable», point sur lequel elles saccordent avec Paysage Libre-Vaud. Cette fédération, regroupant plusieurs associations anti-éoliennes vaudoises, estime que «le projet viole les grands principes du droit administratif tels que la légalité, la proportionnalité, lintérêt public prédominant et le droit dêtre entendu».
Les organisations écologistes pointent quant à elle «des lacunes parfois importantes» dans le rapport dimpact sur lenvironnement présenté lors de cette mise à lenquête et jugent que des mesures de compensation prévues dans le PPA sont encore «à l'état débauche». ASPO/BirdLife souligne quune partie du site prévu pour ce parc éolien est de première importance pour des espèces doiseaux menacées comme le grand tétras, la bécasse des bois ou lalouette lulu. Elle craint aussi que linstallation de ces douze mâts entre le col du Mollendruz et Juriens ait un impact négatif sur «ces pâturages secs et rocheux de grande valeur botanique et entomologique».