PREALPES FRIBOURGEOISES - En 2012, «il semble surtout intéressant dimporter du courant éolien dAllemagne». Cet avis est corroboré par les conclusions des experts de lUBS dans leur dernière étude de mars 2016 sur lavenir énergétique suisse, estimant que le potentiel éolien indigène est largement surévalué et particulièrement faible en comparaison avec létranger. LUBS lestime à un dérisoire 1,4% de la production électrique suisse dici à 2050.
Constatant aussi le potentiel très marginal de cette technologie en Suisse face aux alternatives, le directeur développement du Centre de lénergie de lEPFL - François Vuille - confiait récemment, dans un courriel à des opposants à léolien, que le futur de lapprovisionnement électrique suisse ne dépend pas de la construction ou non déoliennes sur nos crêtes: «A priori, nous naurons pas vraiment besoin daller couvrir nos crêtes déoliennes. Nous avons plein dautres options à disposition qui présentent moins dimpact.»
Les pires endroits pour limplantation déoliennes sont les Préalpes: vents insuffisants et de mauvaise qualité, coûts de construction trop élevés, atteintes environnementales et paysagères sévères, impacts négatifs sur la fréquentation des stations de ski dont la survie à terme face au manque denneigement passe par un tourisme doux fondé sur la préservation de lauthenticité des paysages.
Comme lont fait les cantons de Berne et de Vaud pour ces mêmes raisons, notre canton doit impérativement exclure nos Préalpes de son plan daménagement éolien sil nentend pas saccager inutilement son patrimoine naturel le plus précieux.
Laurent Bardy,
du comité de lassociation Sauvez les Préalpes