PRINCIPE DE PRECAUSION - Le 9 juin dernier, le Sénat polonais a approuvé le projet de loi prévoyant une distance minimum entre les éoliennes industrielles et les habitations de 10 fois la hauteur des machines, pales comprises.
C’est l’Institut polonais de la santé publique qui a recommandé une distance de deux kilomètres en citant une liste exhaustive de publications scientifiques actuelles de près de 500 articles et en se basant sur le principe de précaution, qui fait partie de la législation de l’UE.
L’Office des affaires communales et de l’organisation du territoire (OACOT) du canton de Berne vient d’approuver le plan de quartier et le permis de construire du parc éolien de Tramelan, qui se situera bien trop près des habitations.
Pour qualifier d’infondés les griefs des opposants au sujet des infrasons, l’OACOT écrit s’être basé sur un document officiel canadien, un article de Wikipedia et une étude néo-zélandaise! Nous sommes bien loin des 500 publications scientifiques polonaises!
Notons encore que la Bavière a opté pour la même règle des 10H que la Pologne. A Saint-Brais, des autorités se compromettent encore avec les lobbies éoliens pour justifier l’injustifiable et tranquilliser leur conscience coupable du pire projet réalisé en Suisse.
Martine Favre, directrice de la société qui porte le projet de Vallorbe, disait sur les ondes de la RTS (émission Vacarme du 16 mai) à propos des recommandations à respecter en Suisse: «Il ne doit pas y avoir l’effet de contre-plongée, (…) on ne doit pas se sentir oppressé en habitant près d’un parc.» Des recommandations plutôt que des lois. C’est plus simple à contourner. Comme on le constate à Saint-Brais et au Peuchapatte.
Pascale Hoffmeyer
