JURA BERNOIS - SOLEURE - Le dossier de projet concernant la construction du parc éolien de Montoz - Pré Richard se trouve depuis quelques jours pour un examen préalable à l’Office des affaires communales et de l’organisation du territoire du canton de Berne (Oacot).
Cette procédure a fait réagir l’Association Pro Granges, qui combat énergiquement la réalisation du parc éolien de la Montagne de Granges, auquel celui de Montoz est lié. Elle exige que la construction des deux parcs éoliens soit considérée et jugée comme «une seule et même entité». Elle estime notamment qu’un rapport relatif à l’impact sur l’environnement, portant sur l’ensemble du périmètre des deux projets, se justifie.
Dans un communiqué, Pro Granges indique avoir introduit des demandes dans ce sens auprès des instances compétentes en matière d’opposition. En réalité, Elias Meier, président de l’association, s’est adressé au Conseil d’Etat soleurois, car pour l’instant aucune décision susceptible de recours n’a été prise à Berne.
Pour Bernhard Staub, chef de l’Office soleurois de l’aménagement du territoire, cette démarche montre bien que Pro Granges fera tout pour retarder ou empêcher le projet de la Montagne de Granges. Pour lui, la question d’une réalisation conjointe et des conditions qui lui seraient éventuellement liées ne se pose même pas. «Nous sommes clairement d’avis que le parc éolien de Montoz est un projet autonome, donc une affaire qui doit être traitée de manière séparée», déclare-t-il.
Pro Granges voit les choses différemment. Avec un deuxième parc éolien, les nuisances sonores, l’ombre portée, le danger pour les oiseaux et l’impact général sur la nature passeraient au moins du simple au double. Le paysage de la première crête du Jura changerait radicalement de visage. De plus, Pro Granges est convaincu que la construction des parcs éoliens de la Montagne de Granges et de Montoz-Pré Richard ne représente qu’un début: la création du parc éolien de la Montagne de Romont, au sud-ouest, est d’ores et déjà planifié.
