MONTAGNE DE BUTTES - Après la motion populaire déposée à La Côte-aux-Fées, cest de lautre côté de la frontière que les opposants au projet de parc éolien de la Montagne de Buttes ont trouvé de nouveaux alliés. Une association, nommée Vents des monts, sy est créée aux Verrières-de-Joux pour sopposer au projet suisse, dont trois des mâts flirtent avec la frontière française. Un état de fait qui va également déboucher, le mois prochain, sur une enquête publique officielle dans les communes françaises riveraines.
Présidente de la nouvelle association, la conseillère municipale des Verrières-de-Joux Laurence Pilloud était ce jeudi soir à Fleurier, pour assister à la présentation publique du comité référendaire mené par le Traversin Richard Wilson, un gros mois avant la votation sur le dézonage dune parcelle du Mont-de-Buttes. Une séance à laquelle quarante personnes ont assisté, en comptant les intervenants. Malgré cette affluence «décevante» pour le responsable du comité, celui-ci se réjouit de lapparition de ces nouveaux opposants à La Côte-aux-Fées et aux Verrières-de-Joux.
Parterre de convaincus
Jeudi soir, cest devant un parterre déjà acquis à leur cause que le physicien Jean-Bernard Jeanneret, lingénieur Pierre Cusin et lavocate Fabienne Chapuis Hini, présidente des Travers du vent, ont pris la parole. Seules deux personnes qui se sont déclarées comme travaillant pour des projets éoliens ont tenté dapporter une certaine contradiction au propos des orateurs, non sans être prise à partie par lassistante, parfois de manière virulente.
Dans cette même assistance, Laurence Pilloud a appelé de ses vux la création dun groupe transfrontalier pour lutter contre les projets éoliens de la région. Elle compte dans un premier temps surtout sur la prochaine mise à lenquête française. «Grâce à la convention Espoo (réd: Ou convention sur lévaluation de limpact sur lenvironnement dans un contexte transfrontalier, une convention internationale ratifiée par la Suisse en 1997), nous pouvons faire valoir nos droits dans les projets qui se situent près de la frontière», explique la Française.
Enquête en septembre
Dès la mi-septembre et durant un mois, un commissaire enquêteur récoltera les doléances côté français, dans les communes les plus proches. A savoir Les Fourgs, Les Verrières-de-Joux, Pontarlier, La Cluse-et-Mijoux et Les Alliés.
Laurence Pilloud a déjà agendé une séance publique aux Verrières-de-Joux, le vendredi 16 septembre prochain pour présenter son combat. Pour les promoteurs, cette enquête française est une procédure supplémentaire à laquelle il faudra trouver une issue avant de construire les 19 éoliennes prévues sur les hauteurs du Val-de-Travers.